Alice de Lara

Thérapeute de Couple - Conseillère Conjugale et Familiale - Médiatrice familiale

Paris 16 - 25 rue du général Delestraint

La thérapie de couple et le thérapeute de couple

La Thérapie de Couple

 

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Alice de Lara

La Thérapie de Couple

La thérapie de couple est indiquée pour des couples traversant d'importantes difficultés «structurelles» ou pour des couples qui ont pris conscience, au cours des entretiens de conseil conjugal, de la nécessité d’approfondir les mécanismes qui régissent leur fonctionnement de leur vie de couple.

Le couple est un groupe ou fonctionne comme un groupe à divers titres de par sa constitution dans la relation amoureuse, avec l’importance des processus inconscients dans le choix de l’objet amoureux et leur articulation dans la relation elle-même et dans sa dimension intergénérationnelle. 


La thérapie de couple est tout particulièrement indiquée lorsque les partenaires d’un couple traversent une situation de crise, de conflit, de rupture amoureuse s’inscrivant dans un contexte structurel et s’exprimant par une profonde souffrance, tout en restant suffisamment attachés l’un à l’autre pour souhaiter rétablir leurs liens affectifs, sexuels et de communication. Les couples « symbiotiques » et les couples s’inscrivant dans un conflit durable sont une indication spécifique. 

La psychothérapie de couple peut se présenter comme un lieu de différenciation qui peut ouvrir secondairement sur une thérapie individuelle. 
Une autre indication peut être celle de couples qui s’interrogent sur une éventuelle séparation et souhaitent, si elle se produit, qu’elle soit le moins douloureuse possible, en particulier pour leurs enfants. Cette indication peut se discuter avec une médiation familiale, surtout lorsque la décision de rupture est avérée. 
La règle de la « libre association » est fondamentale en psychothérapie de couple, ce qui pose la question de son application en situation groupale. Cependant, cette règle de liberté n’oblige personne à dire ce qu’il pense. Chacun a le droit de préserver ses secrets personnels et son espace psychique intérieur. C’est le paradoxe de la liberté d’expression ! 
Le thérapeute de couple, par ses interventions et ses interprétations, favorise une « interfantasmatisation », en s’appuyant sur les phénomènes transférentiels et contre-transférentiels. En effet, le groupe-couple transfère sur le thérapeute de couple et sur le cadre mais chacun des partenaires a aussi un transfert individuel et le thérapeute de couple a un contre-transfert aussi bien sur le groupe-couple dans son ensemble que sur chacun de ses membres.

La démarche psychothérapique implique un renoncement du thérapeute de couple à toute action directe sur le réel. Ses interprétations visent à éviter les passages à l’acte. Il doit rester sensible, tout au long du travail psychothérapique, à l’expression de la « demande », afin que soit donné du sens aux plaintes, aux conflits et aux symptômes, à travers non seulement le langage verbal mais aussi les codes et « langages » non verbaux (signifiants de démarcation décrits par Guy Rosolato).

 

Psychothérapie individuelle et Thérapie de couple

Les problèmes conjugaux peuvent aussi s'aborder en psychothérapie individuelle "centrée" sur le conjugal et/ou le familial. La demande de thérapie de couple individuelle adressée à un conseiller conjugal ou à un thérapeute de couple a donc une dimension spécifique.

Pour J.-G. Lemaire : 
- la demande n’est pas la même. La plainte porte sur un aspect particulier des difficultés de relation. Les premiers entretiens favorisent l’élaboration d’une authentique demande psychothérapique, 
- un soutien du spécialiste de la thérapie de couple est toujours nécessaire, d’une simple dédramatisation à une réassurance plus profonde, lorsque la relation de couple est marquée par l’aspect symbiotique, sinon fusionnel, et les identifications projectives, 
- la pratique de « la chaise vide «, le conjoint étant absent, 
- l’importance des troubles de communication entre les partenaires… 
Pour Monique Dupré La Tour (revue Dialogue n° 121, 3ème trimestre 1993), « la demande de thérapie de couple individuelle « centrée sur le conjugal » tourne autour de l’archaïque, de la relation fusionnelle, de la perte impossible de l’unité psychique primaire. Ce type de thérapie de couple peut être proposée à : 
- ceux qui ont investi le « couple » comme étayage de leur moi, et pour qui le conjoint n’est pas investi comme une personne à part entière, mais comme « l’autre du couple », « une moitié de couple », voire « une moitié d’eux-mêmes », 
- ceux qui ont choisi leur conjoint pour renforcer leurs frontières du moi et leur système défensif, 
- ceux qui extériorisent le conflit intrapsychique dans l’interpersonnel. 
Beaucoup de ces patients consultent en pleine crise lorsqu’ils perçoivent que le conjoint n’est pas ou n’est plus à la place où ils l’avaient mis. Ils ne réalisent pas qu’ils traversent une crise personnelle dans leur vie de couple et ont même souvent l’impression de traverser une crise de couple, voire même de subir une « crise » du conjoint. Ils n’ont donc pas conscience de leur implication personnelle. C’est en venant se plaindre de l’autre qu’ils expriment leur propre souffrance psychique et parlent de cette partie d’eux-mêmes qui les fait souffrir mais qu’ils ne peuvent percevoir que dans l’autre. Il leur faudra un travail sur les limites entre l’autre et soi pour pouvoir se penser soi en tant qu’individu séparé ». 
Ce travail préalable consiste à permettre la réintériorisation du conflit interpersonnel dans l’intrapsychique afin de déboucher, si cela s’avère possible, sur une demande de psychothérapie individuelle, voire une psychanalyse. Il s’agit alors de l’expression d’une autre demande et d’un autre contrat. 
Dans la thérapie individuelle « centrée sur le conjugal », le transfert est actualisé dans la relation conjugale elle-même et le transfert sur le thérapeute doit alors être élaboré par lui afin qu’il puisse en interpréter le sens et porter son interprétation essentiellement sur la relation conjugale. 
Cette perspective pourrait faire penser à une limitation du travail psychique entre patient et thérapeute, ce qui serait négliger la qualité de l’expérience et de la formation du psychanalyste ou du psychothérapeute et la nature du transfert qui peut entraîner la projection de toute la problématique du patient sur la relation thérapeutique, notamment en ce qui concerne les structures narcissiques et dépressives. 

 

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